Quand je parle de tri-médias, la radio y est forcément incluse. Il s'agit bien de regrouper équipes radio, télé et web dans une même structure comme c'est déjà le cas en Outre-mer par exemple.

De fait, ce qui fonctionne en Outre-mer ne peut être transposé qu'avec parcimonie et étude préalable dans l'Hexagone.
Regrouper les équipes de Franceinfo: et Ici : je comprends la logique, même si cela pose déjà des questions d'ordre pratique, telles Qu'adviendra-t-il de la Cellule investigation de Radio France ? Et le volet social, encore une fois, sera brulant.
Une fusion totale qui se réduirait peu ou prou à une absorption de RF par FTV, je crois que c'est une idée à laquelle plus grand monde ne croit... Et c'est sans doute tant mieux. Qui imagine FTV gérer une ribambelle d'ingénieurs du son, la production de dramatiques radio, des orchestres ? Ce serait une usine à gaz.

Je n'ai jamais trop compris cette crainte de voir la télé absorber la radio dans le cas d'une fusion. Comment cela se passe-t-il ailleurs en Europe où les modèles sont intégrés ? Les radios de la BBC (on y revient) sont toujours très écoutées et disposent même d'une plateforme dédiée (Sounds) séparée du iPlayer.
Bon, de toute façon, la question ne se pose pas en France puisque c'est la holding qui semble désormais avoir les préférences. Dans ce cas de figure, les entités regroupées garderaient leur indépendance et les différents statuts des personnels ne bougeraient pas. La cellule investigation de Radio France continuerait à alimenter toutes les antennes qui produisent de l'info. Je ne vois pas ce qui changerait pour elle.

Alors qu'on diserte ici de la disparition des logos des chaines, voila que France 3 nous met a l'antenne un logo de promo pour l’émission spéciale de France 2 de ce soir



Edit: Et surprise le logo france.tv en conditions réelles sur France 2 pendant l'émission spéciale

Permanent France.tv durant l'interview de V. Zelensky

Actuellement sur france2, un logo france•tv.

Ca donne une idée de l'habillage au 6 juin

C'est effectivement le cas...Déjà que le futur emplacement du siège de la Holding avait fait polémique, il y a quelques temps !


Effectivement, mais il ne faut oublier que la BBC n'a point la même histoire, ni le même fonctionnement...que ses consœurs de l'autre côté de la Manche...

Il faudrait également rénover la gouvernance, de manière plus ouverte et plus indépendante...avec moins de place pour les institutions étatiques actuellement trop présentes dans les organes de décisions !

En bref, il faudrait couper le cordon ombilical qui régit depuis longtemps, le Gouvernement et ses entreprises de médias publics...

L'Allemagne est arrivée à le faire...Pourquoi pas la France ?

L'Allemagne n'est pas la France, il est plus difficile encore de comparer notre bon viel état jacobin à une république fédérale et décentralisée jusque dans son audiovisuel public qu'à se qui se passe outre-Manche.
Quant à couper le cordon avec l'Etat, c'est assez antinomique pour un service public... Mais on sera d'accord pour dire que la gouvernance peut évoluer vers un système donnant moins de poids au politique et d'avantage au professionnel. Du reste, la présidence Ernotte a été plutôt solide sur ce point.

Bonjour, encore des dépenses inutiles après 'ICI' mainteant c'est la suppression des noms des chaines, ces finances auraient pu être utiliser pour les programmes.

Elles le sont. Et il faudrait être de mauvais foi pour dire le contraire, on en a eu la preuve hier soir.
Et encore une fois, les noms des chaînes ne sont pas supprimés pour l'instant, c'est juste leur permanent qui se sont au profit de la marque du groupe.

Difficile de toujours parler de "dépenses" alors que là il n'y a clairement aucune dépense de faite, au contraire, c'est un changement au rabais. Qu'est-ce qui coûterait de l'argent dans ce qu'ils font ? Le logo existe déjà...
Le contraire d'ici d'ailleurs, qui est un choix éditorial qui est clair au moins, et dont le logo a dû être créé... mais bon j'imagine que ça a été fait en interne donc les dépenses sont surtout sur la mise en place du logo dans les locaux, ce qui n'a pas dû couter des milliards non plus...

Quand je parlais de couper le cordon, je parle justement de la gouvernance...
Dans les pays européens, en Allemagne et au Royaume-Uni, voire même en Espagne, en Belgique et en Suisse, les politiques sont tenus à l'écart depuis longtemps, des conseils d'administration et de surveillance...Ils ne contrôlent que le budget des sociétés publiques audiovisuelles...
Sauf en France, où on trouve normal que des représentants des institutions politiques siègent dans les conseils d'administration...C'est une incongruité à l'heure actuelle !
Il faut laisser à l'audiovisuel public, une marge d'indépendance...

Pour la BBC : The Chairman and the non-executive members for the nations are appointed by HM The King on the recommendation of Ministers : https://www.bbc.com/aboutthebbc/whoweare/bbcboard

En Belgique, le conseil d'Administration est composé ... de 13 membres élus par le parlement + 2 "commissaires du Gouvernement" ! https://www.rtbf.be/entreprise/a-propos/gouvernance

Bref, on peut trouver des contre-exemples, aucun service public n'est à 0% contrôlé par le gouvernement.

Quoi ! Un rapprochement des noms au profil de france.tv ?
Mais en fait, on le sait depuis juillet 2023 donc rien de bien choquant, l'info manquante, c'était juste la date du changement...
Souvenir ici > viewtopic.php?p=618000#p618000

Un article du Monde, publié hier et signé Aude Dassonville, permet de synthétiser et remettre en contexte quelques éléments concernant le projet de réforme de l'audiovisuel public.

1. Calendrier
Le projet porté par la ministre de la culture Rachida Dati et par le sénateur (UDI) Laurent Lafon sera examiné à partir de demain en commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale. Cela va prendre un peu de temps : l'opposition a déposé plus de 1 000 amendements, souvent dans une rédaction fort ironique.
À noter : d'autres dispositions ne concernant pas l'audiovisuel public mais qui devaient faire partie de la réforme (notamment le délai de revente d’une chaîne de la TNT, autrement dit la fin de la jurisprudence "Numéro 23") seront examinées séparément, vraisemblablement d'ici août.

2. Intégration ou pas de France Médias Monde ?
FMM (ex-AEF : France 24, RFI...) devait initialement intégrer la nouvelle structure, baptisée provisoirement ou définitivement "France Médias". Cette disposition est au centre d'un cafouillage, bien qu'officiellement abandonnée : les deux rapporteurs du texte de Loi (Virginie Duby-Muller, LR ; Jérémie Patrier-Leitus, Horizons) devraient déposer un amendement proposant de réexaminer la situation sous deux ans.

3. Quelle gouvernance ?
Un flou subsiste sur le périmètre de la holding. Son Président ou sa Présidente sera-t-il ou elle "simplement" à la tête des CA des sociétés publiques ? Ou la holding aura-t-elle un rôle plus opérationnel (le PDG de la holding serait de facto PDG de France Télévisions et Radio France) ? Gauche et Droite s'opposent sur cette question et le Gouvernement penche en faveur de la deuxième option, afin d'éviter que la réforme ne soit perçue que comme la création d'une surcouche "purement administrative".

4. Les critiques s'accumulent
Les syndicats sont vent debout et qualifient la réforme de "carnage", de "projet dystopique". L'opposition, outre l'aspect gouvernance, critique le manque d'étude d'impact. Le document remis aux députés et que j'évoquais la semaine dernière dans un post précédent est qualifié (par Emmanuel Grégoire, PS ; et par Sophie Taillé-Polian, Génération.s) de simple "note de synthèse", où il "[n']est question ni de l’impact financier de la réforme, ni de son impact social, ni de son impact sur l’économie de la filière audiovisuelle".

Source : https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html