Gerry a écrit:
Je crois que Girod était en train de finir un téléfilm sur l'affaire Allègre, pour France Télévisions.
*Dominique m'a tuer*
Exact, voici un article de l'AFP parlant de lui.
dimanche 19 novembre 2006, 13h31
Le cinéaste Francis Girod est mort
BORDEAUX (AFP) - Le cinéaste Francis Girod, 61 ans, est mort à la suite d'un malaise cardiaque dans la nuit de samedi à dimanche à Bordeaux, a-t-on appris auprès des secours.
Le réalisateur est décédé dimanche vers 04H00 du matin dans un hôtel de Bordeaux, après que le Samu eut été prévenu que le producteur-scénariste avait fait un malaise.
Francis Girod, homme orchestre du cinéma français aura été réalisateur, producteur, scénariste et acteur, tout au long d'un parcours dédié à la promotion du septième art.
"Ce métier de cinéaste, plus on l'exerce plus on l'aime", déclarait-il en 2003 lorsqu'il fut reçu sous la coupole de l'Institut de France à l'Académie des Beaux-Arts pour occcuper le siège de son ainé Claude Autant-Lara.
Enfant de la guerre, Francis Girod est né le 9 octobre 1944 à Semblançay, petit bourg d'Indre-et-Loire, qu'il quitte avec sa mère à l'âge de huit ans pour la Belgique.
Il se souvient, dans le journal Libération en avril 2006, qu'à l'âge de 12 ans, il découvre les planches avec le rôle de l'élève "tronche bobine" au théâtre du Parc à Bruxelles, qui "à l'époque est une ville cinéphile" où il "devient vite cinéphage".
C'est avec la découverte de Citizen Kane en 1958 au cinéma des Galeries à Bruxelles qu'il décide de devenir metteur en scène.
Stagiaire sur le tournage du film les "Culottes rouges" d'Alex Joffé, il rencontre trois parrains Robert Dorfmann, le producteur, et les acteurs Laurent Terzieff et Bourvil, qui le "pistonneront" et le présenteront à Jean-Pierre Mocky dont il sera l'assistant.
En juin 1966, il fait une petite parenthèse pour publier son Manuel de la pensée yéyé chez Julliard.
Il renoue très vite avec le septième art et obtient la même année la carte professionnelle du réalisateur du Centre national de la cinématographie.
Il produit deux ans plus tard son premier film avec Jacques Rouffio, l'Horizon, d'après Georges Conchon qui l'accompagnera plus tard sur trois films, l'Etat sauvage (1978), la Banquière (1980) qui vaudra à Romy Schneider, le César de la meilleure actrice et Lacenaire (1990).
Un temps journaliste au Nouvel Observateur et à l'ORTF (1964-1966), Francis Girod réalise son premier film, "Le trio infernal", avec Michel Piccoli et Romy Schneider, en 1974.
On lui doit également "Le bon plaisir" avec Catherine Deneuve et Jean-Louis Trintignant (1984), "Passage à l'acte" (1995), "Terminale" (1997) ou encore "Mauvais genres" (2001), qui consacrera le jeune Robinson Stevenin comme meilleur espoir du cinéma français à la cérémonie des Césars, la même année.
Non conformiste, il réalise aussi de nombreux films publicitaires et des documentaires. Dans les années 1990, il passe devant la caméra, Bertrand Tavernier lui réservant un rôle dans "L627" aux côtés d'Yves Montand.
Egalement producteur et scénariste ou co-scénariste de la plupart de ses films, Francis Girod se déclarait "militant actif du combat" pour défendre l'identité du cinéma français et européen.
Il a présidé en 1988-1989 la Société des réalisateurs de films, ainsi que la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) en 2005-2006 et était membre du conseil d'administration de la Cinémathèque française.
Deux de ses films étaient à l'affiche cette année: "Un ami parfait", avec Antoine de Caunes et Carole Bouquet, et "Oncle de Russie", avec Claude Brasseur et Marie-Josée Nat.
Ce cinéaste infatigable, s'est éteint dans une chambre d'hôtel à Bordeaux, pendant le tournage d'une fiction pour France 2, sur l'affaire Alègre.
Voici la liste des 17 films réalisés par Francis Girod, de 1974 à 2005:
- "Le trio infernal" (1974), avec Michel Piccoli et Romy Schneider
- "René la canne" (1976), avec Gérard Depardieu et Michel Picoli
- "L"Etat sauvage" (1978), avec Michel Picoli, Claude Brasseur et Jacques Dutronc
- "La Banquière" (1980), avec Romy Schneider, Jean-Louis Trintignant, Jean-Claude Brialy, Jean Carmet et Claude Brasseur
- "Le Grand frère" (1982), avec Gérard Depardieu et Jean Rochefort
- "Le Bon plaisir" (1983), avec Catherine Deneuve et Jean-Louis Trintignant
- "Descente aux enfers" (1986) avec Claude Brasseur et Sophie Marceau
- "L'enfance de l'art" (1988), avec André Dussolier et Clotilde de Bayser
- "Lacenaire" (1990), avec Daniel Auteuil, Jean Poiret et Jacques Weber
- "Délit mineur" (1994), avec Niels Arestrup et Caroline Célier
- "Passage à l'acte" (1996) avec Daniel Auteuil
- "Terminale" (1998) avec Bruno Wolkowitch et Eléonore Gosset
- "Mauvais genres" (2001) avec Richard Bohringer et Robinson Stevenin
- "Le Pays des enfants perdus" (2003), avec Gérard Rinaldi
- "Claude Chabrol, mon premier film" (2003), Documentaire TV pour Arte
- "Un ami parfait" (2005), avec Antoine de Caunes et Carole Bouquet
- "L'oncle de Russie" (2005), avec Claude Brasseur et Marie-José Nat