bibou a écrit:
"le Média radio", c'est France Inter ? Autant je vois très clairement et facilement le bord politique d'Europe 1, autant je n'arrive pas à comprendre sur quoi se basent les gens pour dire qu'Inter est de gauche. C'est une vraie question, je dois être naïf ou benet mais vraiment, je suis largué.
En toute sincérité, et cela m'attriste de le dire, Inter en 2025 est le versant opposé d'Europe 1.
Dans les deux cas tout n'est pas à jeter, mais quand on y laisse traîner l'oreille (en dehors des flashs, qui restent quand même généralement factuels) Inter n'est pas beaucoup plus neutre.
Ce n'est évidemment pas représentatif de toutes les heures d'antenne, mais vous imaginez sur Europe 1 ces deux programmes qui s'enchaînent avant 10h sur lesquels je suis tombé sur Inter jeudi matin ? :
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https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... 25-3566332-
https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... 25-2723940Et c'est loin d'être un cas isolé ces derniers mois / années. (ou alors je suis un sacré chat noir

)
Je pourrais penser que cela vient de moi, sauf que je n'ai vraiment aucun problème dans le groupe avec franceinfo: ou Ici, ou encore avec d'autres services publics généralistes étrangers qui sont un réel plaisir à écouter.
Je me considère comme un fidèle historique d'Inter, et il y a quelques années je laissais encore le bénéfice du doute, mais en 2025 c'est de plus en plus difficile de le nier malheureusement.

Remi a écrit:
Ceci étant, France Inter 1ère radio de France, classée "à gauche", mais pour autant, comment se fait-il qu'une "radio de gauche" soit largement en tête et que, à l'autre bout de la chaîne, la gauche soit si faible dans les urnes ? Y aurait-il des électeurs d'extrême-droite qui écoutent les radios de service public pour se convaincre de leur vote ?
Sur ce même prisme, on a aussi ces derniers mois le cas inverse côté chaînes d'info avec CNews.
Mais je ne suis pas sûr qu'il faille forcément interpoler dans tous les cas.
France Inter a surtout bénéficié depuis les années 2010 de deux phénomènes parallèles : la suppression de la publicité et les pertes de têtes d'affiches sur Europe 1.
Le service public par nature a toujours promu davantage des concepts tels que la diversité, l'inclusion, ou l'écologie ; ou abordé davantage des sujets sociétaux ou culturels, plus proches naturellement d'un bord politique que d'un autre
Je ne pense pas évidemment que l'actuel renforcement de la couleur politique d'Inter est forcément planifié, mais j'ai l'impression qu'il est peut-être exacerbé par le contexte de polarisation des points-de-vue dans lequel la société française baigne. Quand on invite une sociologue de Paris 8 ou un activiste écologiste, en 2005 ou en 2025, le ton n'est plus le même.
De la même façon que lorsque un média en face
(qui lui a un réel agenda politique) opte pour l'angle de la sécurité, on entend davantage des discours "décompléxés / dédiabolisés" qu'avant.
Et justement, pour en revenir à la boucle, sur RTL je trouve que le ton est le plus neutre actuellement entre les radios généralistes.
Je peux y écouter un flash, une émission, un débat, ou même une chronique d'humour sans avoir de voyant de vigilance qui s'allume dans ma tête.
Preuve que malgré tout, encore dans les temps qui courent, c'est possible.